lundi 14 septembre 2015


ACROBATIK: 

La lutte un sport spectaculaire

Avec l'avènement des nouvelles méthodes d'entrainement en lutte, et grâce à l'évolution des règles de notre sport, la lutte devient de plus en plus spectaculaire, "acrobatik".
Plusieurs facteurs interviennent dans cette mutation, allant du développement des qualités physiques telles que la souplesse à celui l'apprentissage réflexe.

La souplesse: désigne la qualité physique permettant d'accomplir des mouvements corporels avec la plus grande amplitude (articulaire et musculaire) et aisance possibles, que ce soit d'une manière active (en mouvement dynamique) ou passive (sans mouvement dynamique).
De nombreux facteurs interviennent dans l'établissement de la souplesse : les éléments articulaires et musculaires, l'âge, la température ambiante, le relâchement psychologique...
« La souplesse est cette capacité et qualité qu'a le sportif de pouvoir exécuter des mouvements de grande amplitude articulaire par lui-même ou sous l'influence d'une force externes » (HARRE, 1976, FREY,1977)  .
C' est une qualité physique primordiale en lutte, elle permet au lutteur une plus grande amplitude dans ses mouvements, et donc beaucoup plus d’efficience en attaque comme en défense. Développer sa souplesse est un excellent moyen de prévenir les les accidents articulaires et musculaires: 






L'apprentissage réflexe: selon Pavlov (1889), les réactions acquises par apprentissage et habitude deviennent des réflexes lorsque le cerveau fait les liens entre le stimulus et l'action qui suit. Ainsi, avec l'entrainement, le lutteur acquiert certains réflexes défensifs hors du commun:












Toutes ces actions spectaculaires font aujourd'hui la beauté de notre sport, le rendent encore plus attrayant et beaucoup plus palpitant. C'est une nouvelle ère, celle de la lutte qui plait non seulement aux lutteurs mais aussi au public, celle de lutteurs beaucoup plus souples, plus techniques, plus véloces , tout simplement plus "acrobatik".





samedi 12 septembre 2015


       

     L'enseignement de la Lutte en milieu scolaire


                    Monographie par Joseph B. NONGA N.

                                                                                                RÉSUMÉ

« L’enseignement de la lutte en milieu scolaire : un facteur de développement de la maîtrise des conduites psychomotrices » est une étude  portant sur la manière dont l’enseignement des sports  de combat, et particulièrement de la lutte en milieu scolaire pourrait favoriser le développement de la maîtrise des conduites psychomotrices chez les enfants en âge scolaire.

Le fait est que certains enfants sont sujets aux troubles de l’efficience motrice, notamment dans la pratique des APS (activités physiques et sportives). L’enseignant d’EPS se doit de trouver les voies et moyens pour  y remédier car l’enfant a un grand besoin de développer sa conscience corporelle, de maîtriser son corps dans l’espace et dans le temps pour être équilibré.

La présente étude a été menée sur la base d’une enquête par interview de quelques enseignants, une enquête par questionnaire des entraîneurs, enseignants et cadres d’EPS dans un établissement scolaire de l’arrondissement de Yaoundé IIIeme (Cameroun), ainsi que sur la base d’une recherche documentaire, et d’une étude comparée entre deux groupes d’élèves du dit établissement.

A l’issue de notre étude, il apparaît que l’enseignement de la lutte en milieu scolaire peut compenser les effets engendrés par les troubles de l’efficience motrice (incoordination motrice) chez les élèves de cet établissement scolaire, le groupe d’élèves ayant été soumis à l’enseignement de la lutte progresse aussi bien, voire mieux que les autres dans l’apprentissage d’autres APS telles que : la gymnastique, l’athlétisme ou les sports collectifs. Cependant, la maîtrise des conduites psychomotrices par l’enfant dépend en partie de l’aide apportée par l’enseignant.

Nous pensons que des disciplines comme la lutte, le judo, doivent faire partie intégrante du programme d’enseignement de l’EPS en milieu scolaire, car en dehors de leur apport sur le plan psychomoteur, c’est par elles que passe le maintient des valeurs telles que le respect, la solidarité, la politesse, la fraternité, le courage, la modestie, le contrôle de soi, etc.
                 

                                                                           ABSTRACT

The teaching of wrestling in the school environment: a developmental factor for the master of psychomotrices behaviours” is a study on the way in which the teaching of fighting sports and especially wrestling in the school environment could favour the development of the mastering of psychomotrices behaviours in children of school going age.

The fact is that, motrice efficiency disturbances are notorious in children of school going age in the practice of sport and physical activities. The teaching of sport and physical education has as main objective to look for means and ways to remedy this. The child needs to develop his corporal conscience, to master his body in terms of space and time to be equilibrated.
  
This study has been done on the base of an inquiry by interview of certain teachers, an inquiry by questionnaire of teachers and staffs of sport and physical education in the Yaoundé III subdivision (Cameroon), and equally on the base of a research and comparative study between two groups of students of the said school.
  
At the end of our study, it appears that the teaching of wrestling in the school environment could compensate the effects caused by the troubles of motrice efficiency in the students of the school. The group of students having been submitted to the teaching of wrestling, progress well, and even better than other students in the learning of other sport and physical activities, such as gymnastics, athletics, collective sports. Meanwhile, the master of the psychomotrices behaviour by the child depends partially on the help brought by the teacher.

 We think that disciplines such as wrestling, judo, should be part of course outline in the teaching of sport and physical education in school environment, because, apart from their contribution on the psychomotor plan, it is equally through it that other values such as respect, solidarity, politeness, brotherhood, courage, modesty, self control, are maintained.  

 


 Les jeux des écoliers durant la récréation ont le plus souvent la forme de bagarre, de lutte pour un territoire ou un objet. La lutte pour l’enfant devient naturelle, spontanée. L’enfant a besoin d’extérioriser son agressivité dans un cadre particulier et dans le respect de certaines règles : c’est la résultante de la pratique de la Lutte en milieu scolaire.






Un cadre évolutif, acceptable et accepté ou l’enfant pourra se structurer en passant de comportements pleinement anarchiques et dangereux à des comportements contrôlés et socialement permis en acceptant l’intégrité morale et physique de l’autre, tout en perfectionnant ses conduites psychomotrices.






VOCABULAIRE DE BASE
 EN LUTTE


Tout membre du corps d’arbitrage doit parfaitement connaître et appliquer le vocabulaire défini ci-après, lequel constitue le moyen officiel de communication entre eux.

START : L’arbitre invite les lutteurs debout aux coins du tapis à se rendre au milieu pour être contrôlés et se serrer la main, après quoi ils retournent dans leur coin respectif et attendent le coup de sifflet les invitant à commencer la lutte.

SALUT : L’arbitre invite les lutteurs à se saluer.

CONTACT : L’arbitre demande que le lutteur pose les deux mains sur le dos de son adversaire se trouvant dessous à terre. Les lutteurs en position debout doivent prendre contact « corps à corps ».

OPEN : Le lutteur doit modifier sa position et adopter une lutte plus ouverte.

DAWAI : L’arbitre invite les lutteurs à une lutte plus active.

ATTENTION : L’arbitre met en garde le lutteur passif avant de demander l’avertissement pour refus de position correcte à terre.

ACTION : Le lutteur doit exécuter la prise qu’il a engagée.

HEAD UP : Le lutteur doit lever la tête. Ordre donné par l’arbitre dans le cas d’attaques répétées « tête en avant ».

JAMBE : Le lutteur a fait une faute de jambe (en lutte gréco-romaine).

POSITION : Position initiale des lutteurs à terre (ou en contact ordonné en lutte gréco-romaine), avant le coup de sifflet de l’arbitre.

A TERRE : Le combat reprend à terre.

PLACE : D’un coup de main sur le tapis, en prononçant en même temps « place », l’arbitre rappelle aux lutteurs de ne pas fuir en dehors du tapis.

DANGER : Mise en danger.

FAULT : Prise illégale ou infraction aux règles techniques plus active.

STOP : Arrêt du combat.

ZONE : Ce mot doit être prononcé à haute voix si les lutteurs pénètrent dans la zone rouge.

CONTINUER : L’arbitre commande la reprise de la lutte. Il emploie également ce mot pour faire continuer la lutte si les lutteurs s’arrêtent par confusion et le regardent comme s’ils demandaient une explication.

TIME OUT : Lorsqu’un des lutteurs cesse de lutter, intentionnellement ou par suite de blessure ou pour n’importe quelle autre raison, l’arbitre emploiera cette expression pour demander au chronométreur d’arrêter son chronomètre.

CENTRE : Les lutteurs doivent se rendre au centre du tapis et y continuer le combat.

UP : Le combat doit être repris debout.

INTERVENTION : Le juge, l’arbitre ou le chef de tapis demande l’intervention.

OUT : Prise réalisée en dehors du tapis.

OK : La prise est valable (légale, correcte). Le juge et le chef de tapis étant assis dans un endroit ne permettant de suivre de près ce qui se passe à l’opposé, l’arbitre doit lever le bras pour indiquer si la prise du bord du tapis a été réalisée dans les limites du tapis ou en dehors.

NON : Ce mot est employé pour indiquer une action non valable et qui, en conséquence, est annulée.

TOUCHE : Mot employé pour indiquer que le lutteur est battu par tombé. Pour le tombé, l’arbitre annonce «touche», frappe le tapis de la main et siffle la fin du match.

DECLARE BATTU : Décision rendue à la suite d’une défaite par décision arbitrale.

DEFAITE : L’adversaire est battu.

DISQUALIFICATION : La disqualification est prononcée par suite de comportement indigne ou pour brutalité.

FIN : La fin du match.

CHRONOMETRE : Le chronométreur doit sur cet ordre de l’arbitre arrêter ou mettre en marche le chronomètre.

GONG : Le coup de gong marque le commencement et la fin d’un match

ARBITRE : Officiel dirigeant le combat sur le tapis.

JUGE : Officiel assistant l’arbitre et attribuant les points aux lutteurs durant le combat. Il est tenu de noter sur son bulletin de pointage toutes les actions survenant au cours d’un combat.

CHEF DE TAPIS : Officiel responsable d’un tapis. Il est tenu de départager en cas de litige entre l’arbitre et le juge.

JURY D’APPEL : Groupe d’experts en arbitrage chargé de veiller au strict respect des règles internationales de lutte lors des compétitions importantes de la UWW.

CONSULTATION : Le chef de tapis consulte l’arbitre et le juge avant de prononcer une disqualification ou une prise de décision sur toutes les questions où il y a désaccord.
CHALLENGE : Action par laquelle l’entraîneur est autorisé, au nom du lutteur, à demander l’arrêt du combat pour que le corps d’arbitrage puisse visionner à nouveau une action dont le jugement est contesté.

AVERTISSEMENT : L’arbitre pénalise un lutteur pour infraction aux Règles.

CLINIC : Stage d’arbitres.

DOCTEUR : Médecin officiel du match.

VICTORY : L’arbitre proclame le vainqueur.

PROTET : Réclamation déposée par une fédération et irrecevable par la UWW en vertu du règlement.

NO JUMP : Injonction de l’arbitre au lutteur à terre qui saute en avant pour éviter la saisie de la prise de son adversaire.

SAISIE ORDONNEE : Disposition prévue à l’article 49.

SCORESHEET : Feuille de match.

ROUNDSHEET : Feuille de tournoi.




     
AU COMMENCEMENT ÉTAIT  LA  LUTTE . . .

               HISTORIQUE  ET EVOLUTION DES LUTTES OLYMPIQUES  


                
                       Depuis la nuit des temps, l’Homme a acquis et intériorisé la lutte dans son mode de vie. La nécessite faisant loi, l’opposition et les divers antagonismes se réglaient a coup de poing, de massue, mais surtout au corps à corps, ce qui fait de la lutte le plus ancien sport de combat au monde. 








Dans certaines sociétés, les lutteurs constituaient une caste a part et jouissaient d’un certain prestige. Les premières traces de la lutte datent de l’époque Sumérienne (-5000 ans), l’écriture cunéiforme, l’épopée de Gilgamesh, et de nombreuse autres traces archéologiques sont autant de témoignages de l’existence de la lutte. L’Egypte antique aussi recèle de plusieurs vestiges retraçant l’existence d’une lutte (tombes de Beni Hassan).




                      La   Grèce antique peut être considérée comme le berceau de la lutte règlementée, une lutte qui traversera les contrées et les époques, s’enrichissant de diverses techniques. Pour les grecs, elle était un art, une science, elle constituait l’entraînement principal des jeunes hommes qui luttaient nus, le corps recouvert d’huile d’olive et de sable fin. C’était un style proche de la lutte libre d’aujourd’hui. Durant  les jeux olympiques antiques la lutte était la discipline décisive du pentathlon, le plus célèbre des lutteurs fut Milon de Crotone, élève de Pythagore, qui engrangeât de nombreux lauriers autant aux jeux olympiques qu’aux jeux Isthmiques, Pythiques et Néméens.



                        L’époque romaine fut celle de la rupture, avec en 393 l’interdiction de tous les jeux païens par l’empereur Théodose 1er .  Au cours du moyen âge, et durant la renaissance, la lutte subsista à l’état latent, pratiquée par l’élite sociale.

                       Il fallut attendre 1896 pour la relance des jeux olympiques de l’ère moderne par Pierre Frédi, Baron de Coubertin. Après la constitution du Comité International Olympique (CIO) en 1894, le premier congrès olympique (Sorbonne, 1894) décida des dix disciplines sportives qui figureraient au programme olympique.  Ainsi, la lutte, l’athlétisme, la gymnastique, l’haltérophilie, l’escrime, l’aviron, le cyclisme, la natation, le tir et le lawn tennis furent les dix premiers sports olympiques de l’ère moderne.

                    A  Athènes (1896) le premier tournoi olympique moderne fut organisé dans le style gréco-romain, il n’y avait pas de catégories et, les combats duraient jusqu'à la victoire de l’un des lutteurs, leur interruption et leur reprise le jour suivant étant permises. Le gymnaste allemand Schumann fut le premier champion olympique. En 1900 (Paris) les jeux ne comportèrent pas la lutte à leur programme.




                
 En 1904, à Saint Louis, le tournoi fut disputé en lutte libre et uniquement par des lutteurs américains. C’est à partir de 1908 (Londres) que les compétitions de lutte sont organisées dans les deux styles, la Fédération Internationale de Luttes Amateur voit le jour en 1912. Elle changera de dénomination pour devenir l’actuelle Fédération Internationale de Luttes Associées (FILA). 






La lutte féminine apparaît en démonstration aux de Sydney (2000), le premier tournois olympique de lutte féminine fut disputé en 2004 à Athènes.




LES LUTTES OLYMPIQUES AU CAMEROUN
         
 Les luttes olympiques au Cameroun prennent leur essor dès les années  1970, avec les premières prospections pour la toute première « sélection nationale » (1972), la Fédération Camerounaise de Luttes (FECALUTTES) verra le jour en 1974 (Nlong Nicolas, 1989). Elle est aujourd'hui l'un des sports de combat phare au Cameroun, et le nombre de pratiquant augmente sans cesse.
Plusieurs générations de lutteurs se sont succédé au Cameroun, et plusieurs champions ont émergés:

  • 1970-1980 :  Zilbingaï, Biloa Jean Claude, Bineli Bourcard, Njock Zachée,Tonye Isaïe, Bambe Houkreo, KolaïgueVictor, Kede Manga Victor...
  • 1980-1990 : Ngon Yakan, Nto Barthélémy, Nganda Ntonga Samuel, Kolaïgue Victor, Signing Pascal, Ayang Michel, Booh Louha Benjamin, Akreo Tindand, Foe Michel, Manga Jean, Nkondock Simon Pierre, Youmbi Jean Baptiste, Dzou Akonga, Mbocke Honoré, Yinga François, MokyEssembe Peter, Mwanja Kombe, Avom Anthony, Tchamain Sato, Tchounkeu N. , Fusi Viof, Mekontchou R.
  • 1990-2000 : Assonkeng Blondel, Manga Benjamin, Bitjocka Paulin, Mpia Isaac, Ndebi Mbock  Jean Calvin, Ciake Eric, Donfack Zekeng Celestin, Vanlier Gaston, Nana Njilen, Djoumessi Alain, Pegba Louis Phillipe, Boum Binyame Jacques Alexis, ...


   










vendredi 11 septembre 2015



LA LUTTE :




Les origines de la lutte remontent aux premiers hommes. À cette époque lointaine, elle ne se présentait pas sous l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui. Elle n'était pas un loisir sportif, un besoin d'évasion ou de détente sociale, mais un moyen pour survivre. C'est par la lutte que les hommes protégeaient leurs vies; c'est par la lutte qu’ils se procuraient la nourriture. Et lorsque l'homme apprit à faire le feu, à cultiver la terre, à façonner des outils en métal, à domestiquer les animaux, la lutte acquit progressivement un nouvel aspect: celui de moyen pour se divertir. En outre, les gens commençaient à recourir à la lutte pour prouver leur force, pour voir qui est le plus fort. La lutte servait fort souvent de moyen pour décider du choix des chefs de tribus et des chefs de guerre. Les plus forts, les vainqueurs dans les compétitions de lutte étaient fêtés en grande pompe, leurs prouesses étaient narrées dans des chansons et des légendes, des monuments étaient érigés à leur intention.
Il existe donc autant de styles de lutte que de peuples sur la terre. Mais au fait, qu’est-ce que la lutte ?


Définition

La Lutte est un affrontement un contre un, organisé dans le temps et dans l'espace, où le corps est cible et moyen d'action et dont le but est de plaquer les deux omoplates de l'adversaire au sol pendant deux à trois secondes : c'est le tombé.

Pour réaliser le tombé il faut d'abord adopter une attitude dynamique préparatoire à l'attaque et à la défense, la garde.

Ensuite trois actions fondamentales doivent se succéder :
  • Contrôler son adversaire, c'est à dire le saisir pour agir sur lui. Différents contrôles sont possibles ;
  • Pour amener l'adversaire au sol, les techniques (ou " formes de corps ") réalisables sont le décalage, le hanché, le passage dessous, l’arraché, la souplesse ;
  • Enfin pour immobiliser quelques  secondes l'adversaire et donc réaliser le tombé on utilise les «  finales ».
Des points peuvent aussi être marqués grâce à des mises en danger (orientation de la ligne des épaules vers le sol) .

Problème fondamental :

 Gérer un rapport de force en sa faveur dans une situation conflictuelle d'opposition réciproque par l'intermédiaire de la percussion ou de la préhension, dans le but de
renverser un adversaire sur le dos et de l'y maintenir.

Enjeux  de formation :

Pratiquer la lutte c'est
  • gérer la sécurité dans un rapport conflictuel (sécurité passive : Les interdits; sécurité active : ne pas lâcher son contrôle dans l'action, par exemple) ;
  • mobiliser et développer les ressources bioénergétiques (force, vitesse, souplesse, endurance) ;
  • développer des ressources informationnelles et décisionnelles dans des situations à forte incertitude événementielle.
Plus particulièrement, c'est solliciter la dimension affective et sociale dans une relation conflictuelle étroite par l'acceptation des contacts, chocs, par le respect de l'adversaire dans le souci de son intégrité physique, par le respect des règles de vie régissant ces activités physiques sportives.



LA LUTTE, UNE PLURALITÉ SINGULIÈRE: Contexte camerounais

Au Cameroun, pour la plupart des camerounais, la lutte se résume en  luttes traditionnelles. Il nous a été donné de constater que même ces luttes traditionnelles ne sont pas vraiment connues du public, et pourtant, la lutte est avant tout un trait culturel dans notre pays.

 Le Cameroun regorge de six (06) grands foyers de lutte répertoriés par Monsieur NLONG Nicolas, concentrés dans les régions du Littoral, du Sud-ouest, du Centre, de l’extrême Nord, du Sud :

Littoral : Bassa, Douala, Bakoko, Pongo, Ewodi, Malimba, Abo’o, Mbôô…

Sud-ouest : Bakwéri, Bakossi, Bayangué.

Centre : Eton, Bassa, Ewondo, Bafia.

Sud : Bulu, Batanga, Bassa.

Extrême-Nord : Massa, Toupouri, Mousgoum.

Il semble que les luttes traditionnelles sous leur forme ludique aient toujours existées au Cameroun, mais néanmoins avec quelques différences d'une région à l'autre. Dans le littoral, chez les Bassa (massing), les Douala, Malimba, Pongo, Mbôô, Abo’o (besua) ; et dans le centre, chez les béti (messing) ; la technique porte sur le corps de l'opposant avec les bras et les jambes. La victoire est obtenue dès que l'adversaire est terrassé, quel que soit l'endroit du corps qui touche le sol ; ainsi le trébuchement rattrapé par les mains au sol est une défaite. Par contre, les Bakwéri (beswa) qui luttent très bas prennent appui au sol avec une ou deux mains pendant l'approche et la garde, la victoire est obtenue lorsque l'adversaire terrassé touche le sol avec le tronc.

Au-delà de la tradition, de la culture, d’autres styles de lutte ont fait leur apparition au Cameroun dans les années 1970, notamment les luttes libre et gréco-romaine, la lutte africaine (codifié en 1989), la lutte féminine (2000).

Forte de cette diversité, de cette plurielle singularité, la lutte a tout pour sortir de l’ombre et devenir un sport majeur en Afrique et dans le monde.



L’UWW présente les catégories de poids dans les compétitions Olympiques, les changements de règlements et les formats de compétition en 2016








Corsier-Sur-Vevey, Suisse (17 décembre 2013) La Fédération Internationale des Luttes  (UWW) a présenté les catégories de poids masculines et féminines en lutte libre et en lutte gréco-romaine pour les Jeux Olympiques de 2016. La Fédération, qui est le siège mondial de la lutte, annonce également quelques changements dans le règlement et dans le format de compétition, changements qui sont entré en vigueur dès le 1er janvier 2014.

L'ajout de nouvelles catégories est devenu nécessaire lorsque  la FILA  a décidé de rajouter deux catégories dans la compétition de lutte libre féminine et de réduire chaque catégorie masculine à une seule catégorie de poids. Il y aura ainsi 6 catégories de chaque style (lutte masculine libre, lutte gréco-romaine et lutte libre féminine) aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, en 2016.
Afin de décider des futurs changements qui entreront en vigueur lors des Jeux Olympiques de Rio en 2016, la commission technique de la FILA a travaillé en équipe avec les Commissions Médicale, Scientifique, ainsi qu'avec la Commission des arbitres et des Athlètes.
Les nouvelles catégories de poids pour les Jeux Olympiques, et qui seront à considérer dès 2014, sont:
Lutte libre masculine (tous les poids sont en kilogrammes): 57, 65, 74, 86, 97, 125
Lutte gréco-romaine59, 66, 75, 85, 98, 130
Lutte libre féminine48, 53, 58, 63, 69, 75.
Pour les compétitions de la FILA, ainsi que pour les championnats du monde et les championnats continentaux, les coupes du monde et les championnats Golden Grand Prix, la FILA ajoutera les catégories de poids de 61 kg et 70 kg (en lutte libre), 71 kg et 80 kg (en lutte gréco-romaine) et ajoutera également les catégories de 55 kg et 60 kg dans les compétitions de lutte féminine.
La FILA  a prévu les modifications de règlements suivants (entrée en vigueur dès 2014) :

Supériorité technique :

-  10 points pour la Lutte Libre
-   8 points pour la Lutte Gréco-romaine

Projection :

-   4 points pour toutes les projections en Lutte Libre.
-  En Lutte Gréco-romaine, 4 points pour toutes les projections (qui doivent être accompagnées et contrôlées) ; 5 points pour les projections de grande amplitude

Fin d’un match :

-  Tous les styles : élimination de 2 x 3 points et de 1 x 5 points résultant en une victoire.
                                                                Par Terre:

-  Suppression des 5 secondes de décompte pour 1 point additionnel de mise en danger.
-  Toute pénalité imposée pour un faux départ sera de 1 point (et non de 2 comme pratiqué actuellement)

Lutte Gréco-Romaine

                                                         
                                                            Passivité:

-   1er avertissement – le match n’est pas stoppé pour donner l’avertissement 
-   Fin d’un match à 0-0 : le dernier lutteur averti perd.
Amené à terre
-  En position debout: chaque fois qu’un lutteur contrôle son adversaire et l’amène à terre sans mise en danger, 2 points sont attribués.

Procédure pour le Challenge:

Le jury prendra sa décision sans consulter le corps d'arbitrage.
Si je jury conteste la décision de l'instance d'arbitrage, les arbitres écoperont d'un avertissement. Un second avertissement mènera à une suspension. La décision du jury est considérée comme finale (sans appel) ; aucun challenge ne sera autorisé en cas de pénalités infligées pour passivité.


Critères pour départager deux équipes à égalité lors des Combat d’équipes

1er critère : nombre total de points par classement au terme de 8 matchs entre deux équipes

2e critère : le plus de victoire par tomber, blessure, défaillance, forfait ou disqualification

3e critère : le plus de victoires par supériorité technique

4e critère : le plus de points techniques obtenus dans tous les matchs

5e critère : le moins de points techniques donnés dans tous les matchs

L’UWW a gardé le format de compétition d'une journée pour chaque discipline, soit la lutte gréco-romaine et la lutte libre féminine et masculine. Néanmoins, l'horaire des compétitions a changé (10h30 pour la première session). Il faudra dorénavant obligatoirement respecter un temps de pause de 30 minutes entre les matchs.



"Grâce à ces changements, nous souhaitons améliorer les conditions dans lesquelles le sport se déroule". "Le changement ne nous fait pas peur. Notre but est d'atteindre l'excellence dans tous les domaines."
 NENAD LALOVIC Président de l'UWW